8. Conclusion

La large diffusion de l’ordinateur individuel dans les foyers depuis près de 40 ans a bouleversé nos sociétés, nos comportements, nos habitudes. Pour beaucoup, l’ordinateur reste cependant synonyme de complexité, et si la confrontation à la machine aujourd’hui concerne quasiment tout un chacun dans les pays développés, la perception de l’univers numérique, de l’informatique et de la machine «ordinateur» varie considérablement d’une personne à une autre. Interrogations, réactions épidermiques, peurs pour les uns, ou au contraire passion, voire dépendance pour les autres, la discipline ne laisse personne indifférent, et suscite souvent perplexité et angoisse.

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Qu’est-ce-qu’un ordinateur ? Comment le définit-on ? Il serait intéressant de faire des sondages sur plusieurs types d’échantillons représentatifs de la population : par type de famille, par tranche d’âge, catégorie socio-professionnelle, géographie, urbains / non-urbains, … Nul doute concernant l’amplitude et la variabilité des réponses si l’on demande de définir ou qualifier l’ordinateur en quelques mots : boite, souris, écran, calcul, compliqué, modernité, clavier, jeu, travail… autant de qualificatifs reflétant à la fois la diversité des perceptions relatives à l’ordinateur et l’importance de sa diffusion.

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Qu’est-ce-qu’un ordinateur ? On peut fortement douter que l’exploitation des résultats de nos sondages permette de dessiner une réponse homogène… malgré un taux de réponse positive extrêmement important s’agissant d’une prétendue connaissance de la chose !

En y regardant d’un peu plus près, il n’est pourtant pas si difficile d’en trouver une définition : c’est l’association d’une mémoire, d’un calculateur réalisant des opérations / instructions et d’un véhicule de données, ou bus de données, transportant les informations entre ces éléments : cet ensemble communique avec l’extérieur via des zones d’entrées-sorties.

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Entrée _____________________calcul - communication - mémoire _____________________sortie


Peut-on douter alors de la faiblesse de ce type de réponse dans notre sondage ? Non, à l’évidence. Il est vrai qu’on rentre ici dans un schéma de fonctionnement global, donc avec une vision peut-être un peu technique, mais qui se trouve être étonnamment stable dans le temps pour définir l’ordinateur depuis qu’il existe. Depuis plus de 70 ans, un ordinateur c’est simplement cela : mémoire - unité de calcul - bus - zone entrées sorties.

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Comment, devant cette pérennité conceptuelle, expliquer la multitude des perceptions de l’objet par le grand public ? Et si l’on interroge à nouveau la population, il est en revanche fortement à parier que ressorte le fait que l’ordinateur évolue sans cesse, et très rapidement !

On en revient donc, finalement, au problème de la perception : ce que perçoit le plus grand nombre, c’est l’aspect composants, le matériel, le «hardware»… qui effectivement a profondément évolué depuis plus de 70 ans : de la carte perforée aux disques SSD en passant par la disquette, des tubes à vides aux microprocesseurs en passant par les transistors, des grosses unités de bureau des années 80 aux smartphones d’aujourd’hui, des écrans monochromes de 9 pouces des premiers Macintosh aux écrans couleurs 24 pouces full HD Wled d’aujourd’hui. Ce que perçoit le plus grand nombre, c’est également le bouleversement rapide et important amené par l’ordinateur, dans la vie sociale, et le travail ; encore un élément qui éloigne l’utilisateur lambda d’une visibilité claire de l’aspect assez immuable de l’ordinateur d’un point de vue conceptuel.


Pour construire un ordinateur il faut donc toujours assembler les mêmes composants de haut niveau : de la mémoire RAM et ROM, un CPU avec du câblage, les trois premiers étant complexes du point de vue des composants électroniques de base.

Au sein du CPU, figure une ALU qui réalise les calculs et des registres pour stocker des résultats intermédiaires.

Une ALU se construit avec des portes logiques, constituées de transistors, composants de bas niveau.

Chaque nouvelle couche d’abstraction peut être étudiée de manière autonome et donner lieu à une réflexion propre en faisant abstraction des détails de la couche supérieure.


Quid du futur des ordinateurs ? Suivant quels axes va se définir l’amélioration de leurs performances ?

Il semblerait qu’on arrive aujourd’hui à un palier concernant les composants et la loi de Moore. La miniaturisation atteint les limites fixées par l’atome et le comportement aléatoire des électrons.

L’avenir est-il réellement vers l’informatique quantique, ou l’informatique neuromorphique ? Ou encore la spintronique, qui permet d’effectuer des calculs en renversant la rotation des électrons plutôt que de les déplacer ?

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Une étape fondamentale semble se franchir aujourd’hui avec une réflexion menée concernant la définition de cette architecture classique quaternaire de Von Neumann. Une nouvelle architecture s’inspire directement du fonctionnement du cerveau, composé de synapses jouant à la fois le rôle de mémoire et de calculateur. Il est alors question de faire jouer à la mémoire un rôle calculatoire et de fusionner les deux fonctions.

Cette approche, 80 ans après Von Neumann, semble apporter des gains exceptionnels en terme de performance, en ce qui concerne la rapidité et la gestion mémoire.

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Nouvelle conception d’architecture hybride de type «gratte-ciel» : elle est basée sur des matériaux plus avancés que le silicium ; les unités de mémoire et les transistors à base de nanotubes de carbone sont empilés successivement